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Origines historiques d'Arquennes

Les informations ayant servi à la rédaction de cet article sont issues d'une "Notice historique sur Arquennes" rédigée par l'abbé Constantin Dawant, curé à Arquennes de 1836 à 1857. Cet ouvrage est consultable à la bibliothèque de Seneffe.

Arquennes est un village situé dans la division du brabant autrefois désignée sous le nom de Regio Romana (pays roman) et fit partie de cette province jusqu'en 1793 (invasion française).
Des objets romains trouvés à différentes époques prouvent que ces derniers y séjournèrent longtemps. L'étymologie de beaucoup de noms de points du territoire et la proximité de la chaussée romaine confirment  cet état de fait.
Un château-fort établi à cette époque pour commander la vallée de la Samme a donné son nom à la Commune.
Arx (ou Arcem), en latin, signifie citadelle. A partir du 17ème siècle, l'orthographe est celle d'aujourd’hui. Au cours des siècles précédents, Arken ou Arkenne.

Mais qu’est donc devenu ce château ?

 

Jusqu’en 1830, au pied de la tour, un monticule de débris, de ruines est appelé par les autochtones « Château des Turcs ». Après que le terrain eut été nivelé, on découvrit des souterrains contenant fers de lance, flèches, javelots.

 

Les invasions des peuples barbares du nord au 3ème et 4ème siècle ont dépeuplé la Belgique. Des colons romains arrivent dans nos contrées à l’époque de l’empereur Julien (355-363).

 

Dès la fin du XIème siècle, la vie d’Arquennes est relatée dans les chroniques du temps.

A cette époque, la famille des seigneurs d’Arquennes reçoit la charge de mayeurs héréditaires du lieu. Le premier fut Francon d’Arquennes qui participa à la première croisade en compagnie de Godefroy de bouillon (1096). Or l’abbé Dawant nous dit qu’il devint ensuite ecclésiastique sous l’égide de St Bernard, fondateur de l’abbaye de Villers (près de Nivelles), de l'ordre des cisterciens en 1225. Il nous dit aussi qu’il participa à la 5eme croisade en 1220; ce qui par un rapport mathématique signifierait qu’il aurait vécu près de 200 ans. Incongruité historique qui s’éclaire grâce à une étude plus récente que celle de l’abbé :

 

L’étude qui suit est extraite d’un article de La Nouvelle Gazette, publié le 1er décembre 1949, consultable à  la bibliothèque de Seneffe.

 

De nombreux doutes subsistent quant à la biographie de Francon d’Arquennes. Il fut le premier seigneur d’Arquennes vers 1100, mais en fait, trois seigneurs portèrent ce nom. Lequel prit part à une croisade et à laquelle ?

1. Francon « le croisé » est décédé en 1238 à l’abbaye de Villers. S’il s’était agi du premier seigneur, il aurait participé à la première croisade en 1096 et serait donc né vers 1050 puisqu’il était accompagné de ces deux fils en âge de combattre. Il serait donc mort à 187 ans; ce qui impossible. Ce n’est donc pas de lui dont il est question.

2. D’après un acte officiel il apparaît que Francon II était mort en 1198. Ce n’est donc pas de lui dont il est question.

3. Francon III est né à Arquennes en 1149. Il participa effectivement à la 3ème croisade en 1192 au cours de laquelle ses deux fils aînés trouvèrent la mort en Syrie. Il s’y rendit célèbre lors d’une lutte avec un colosse maure qu’il remporta. Il revint sur ses terres et fit don en 1209 à l’ordre des Templiers de Jérusalem de ce qui constituait le fief de Thynes-Lez-Nivelles. Il appartenait à cet ordre comme tous les nobles chevaliers qui s’étaient distingués en Palestine et en Syrie au cours des croisades.

En 1213, ce grand voyageur est à Londres.

En 1221, il devient moine dans l’abbaye de Villers (Nivelles) que Saint Bernard fonda en 1147. Il y mourut en 1238.

C’est donc bien de Francon « III » dont parlait l’abbé.

 

L’histoire de ce haut personnage de nos régions est donc percée à jour.

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