L'eau à Seneffe
L'entité de Seneffe possède un patrimoine hydraulique très important : l'ancien canal Charleroi-Bruxelles (70 et 300 tonnes) qui la traverse du sud au nord, avec ses écluses et ses ponts, le nouveau canal de 1350 tonnes un peu plus à l'ouest, mais aussi la Samme et ses nombreux affluents, sans oublier des sources et des trous d'anciennes carrières. La SammePetite rivière de 21,6 kilomètres, la Samme est un affluent de la Sennette qui serpente dans une vallée champêtre et traverse du sud au nord l'entité de Seneffe (12,6 km). Prenant sa source à Morlanwelz, au lieu-dit "Triangle des voies ferrées", elle se jette dans la Sennette à Ronquières. Sur son parcours à travers le territoire de Seneffe, elle reçoit quelques petis affluents : le Scailmont, le Chénia, le Grandrieux, le Renissart, le Belle fontaine, le Neuf-Vivier et le Bouleau. De petits ponts, tantôt en pierre, tantôt en maçonnerie, enjambent son cours. Les sources
L'ancien canal
Une fois réalisé, le canal à 70 tonnes s'avère rapidement insuffisant pour absorber le trafic. Dès 1842, Vifquain propose la mise au gabarit de 300 tonnes, mais il faudra attendre la loi du 4 août 1879 pour que débutent les travaux. Le canal de 300 tonnes offre une largeur de 25 mètres. Initialement, Vifquain avait rattrapé la différence de niveau entre le bief amont et le bief aval au moyen d'une suite de petites écluses à 70 tonnes, de 41,50 m x 5,20 m (la longueur utile du sas étant de 38,50 m). Celles-ci sont remplacées par de grandes écluses à 300 tonnes, d'une chute plus importante ce qui permet de diminuer leur nombre de moitié. Cependant, les dimensions plus grandes de ces nouveaux ouvrages d'art soulèvent un problème d'alimentation en eau. Pour cette raison, elles sont toutes équipées de deux bassins d'épargne, encore visibles aujourd'hui (à l'exception de l'écluse n° 12). Après le déclassement pour la navigation du canal à 300 tonnes et la cession de sa gestion aux Eaux et Forêts, en octobre 1979, les portes des écluses ont été supprimées et remplacées, par mesure de sécurité, par un batardeau. Le souterrain "de Bête Refaite"La réalisation du souterrain, qui doit permettre aux bateaux de franchir la crête de partage, s'avère pénible et malaisée; le terrain, gorgé d'eau, provoque des éboulements dangereux, tandis que les techniques courantes de percement sont inapplicables. Divers procédés sont élaborés au fil du temps pour tenter de surmonter les difficultés, mais les échecs sont fréquents. Quatre ans seront nécessaires pour achever une galerie souterraine de 1267 mètres de longueur, pour une largeur navigable de 3, 20 mètres. Depuis, une partie du souterrain a été démolie lors du creusement du canal à 1350 tonnes. Du côté de Gouy, on peut encore voir des pierres de taille de la voûte, tandis que du côté de Seneffe il ne subsiste que la maçonnerie des bandeaux (une petite section du tunnel est visible le long du nouveau canal : elle sert d'abri protégé à des chauves-souris). La procédure de classement, amorcée en janvier 1983, n'est pas encore terminée à l'heure actuelle. Les écluses
Le pont de l'Origine à Seneffe
Maison éclusière ou pontonnière
Le pont de la 20 à SeneffeAinsi dénommé parce qu'il se trouve à proximité de l'écluse 20, cet ouvrage porte encore d'autres noms: "pont qui cliquette", "pont Jeanne d'Arc" ou encore "pont de Renissart". Le pont de chemin de fer d'ArquennesLong de 200 mètres, ce pont aujourd'hui classé est le premier du genre à avoir été construit pour le passage du rail. Il a été inauguré le 8 août 1854. Il s'agissait à l'origine d'un pont fixe, à poutres maîtresses et treillis à tablier supérieur, qui comportait une pile centrale à mi-distance des culées. Des dix portées le composant, il ne reste cependant que deux, car l'ensemble a été partiellement démoli en 1940 et remplacé par un pont provisoire de type Bailey. Le pont tournant d'Arquennes
Les bateaux en baquet
Pont du ChâteauLe plus remarquable des ponts qui parsème le territoire communal est, sans conteste, celui qui franchit la Samme dans le prolongement de l'allée menant au château de Seneffe. Construit en pierre de taille, il forme un arc en plein cintre dont la clé de voûte porte les armoiries de la famille Depestre. Malheureusement, la pierre armoriée est fort détériorée et ne témoigne guère de l'élégance passée de l'ouvrage. Pont d'ArquennesCaché dans une nature verdoyante, cet ouvrage retient l'attention par sa construction mixte. En effet, son arc et son parement ont été exécutés en pierres de taille, de même que le soubassement longeant la rivière, tandis que sa voûte est constituée de briques maçonnées. La complexité de l'appareillage des matériaux a entraîné une étude stéréotomique de chaque élément. La partie en pierres de taille est dans un état acceptable, compte tenu de l'époque de sa construction, mais il n'en va pas de même pour la partie en briques. |
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