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Le dernier combattant de 1830

Le 15 juin 1930 à 9h30, place de l'ancien cimetière à Arquennes, le bourgmestre Gilloux inaugura l'arbre du Centenaire (de l'état belge), un chêne. Suite à l'allocution du bourgmestre,  un Te Deum et une grand-messe tinrent place. Une fête de gymnastique et un concert conclurent cette journée où un hommage particulier fut rendu aux anciens combattants. Et spécialement au dénommé Philippe-Joseph Demoulin.

Celui-ci vit le jour à Arquennes, canton de Seneffe, département de Jemappes, le 28/12/1809, alors qu'un certain Boulouffe était maire du village. Ses parents étaient François-Joseph Demoulin et Marie-Catherine Piron, cultivateurs.
Le 25 mai 1828, il est incorporé pour 5 ans à la 2e division d'infanterie sous le numéro matricule 3927. En 1830, il combat au parc de Bruxelles, refoulant les hollandais hors de la capitale. En date du 1er octobre 1830, il figure dans l'armée belge. Le 21 mars 1836, il passe au 12e régiment de réserve et est congédié le 28 février 1838.
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De retour à Arquennes, il épouse Joachime Wauthmy et a onze enfants.
Il y exploite un café, actuellement café du Stade.
Le roi Albert 1er lui rend visite le 15 janvier 1912, car il est à cette époque le dernier combattant vivant de 1830. Le vieux soldat attend le souverain sur le seuil de sa maison. Demoulin lui confie en wallon qu'il n'aurait jamais cru pouvoir rencontrer trois rois. En effet, il fut présenté à Léopold 1er et Léopold II.
Si cette visite était supposée intime, le souverain est malgré tout accompagné de François Deladrière, bourgmestre d'Arquennes, du curé l'abbé Delhaye, et de l'échevin Rousseau. A l'intérieur, les enfants du soldat trinquent au champagne avec le roi et les officiels.
Demoulin meurt le 14 février 1912, à 102 ans. Moins d'un mois s'est écoulé depuis la visite royale.
Le roi envoya à cette occasion un  télégramme de condoléances. Le drapeau national fut mis en berne à la maison communale et la dépouille fut disposée dans la grande salle devenue pour l'occasion chapelle ardente.
Ses funérailles furent grandioses. Son cercueil fut porté par des ouvriers carriers et de nombreux personnages officiels assistèrent à la cérémonie.
On nota la présence des ministres Levie et Renkin.
Le roi était représenté par le colonel de Moor et le capitaine Lattoir.
Monsieur Gueltan, du département de l'intérieur, prononça un discours au nom du gouvernement, le bourgmestre Deladrière au nom des habitants d'Arquennes et Mr Gonne, président de la Société centrale des enfants des combattants de 1830, prononça un discours patriotique.
Jamais l'on ne vit autant de monde dans les rues d'Arquennes.
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