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Le pilori de Feluy

En 1981, des fouilles entreprises dans la cour intérieure du château de Feluy permirent de mettre à jour une pierre de forme octogonale en petit granit. L’on put établir qu’il s’agissait là de la base du pilori du château, colonne surmontée d’une statue de lion adossée jusqu’en 1982 à la tour-porche de la cour intérieure du château, ensuite déplacée.

Voici une coutume sur laquelle il est intéressant de revenir.

Dès la fin du XIIème siècle, le pilori est un poteau de bois auquel on attache grâce à un carcan le prévenu condamné à être exposé publiquement. Ensuite le poteau de bois sera remplacé par une colonne de pierre.

Ce type de peine relevait de la haute justice et seul le seigneur avait le droit d’élever un pilori. Mais dès le XIVème siècle, le prévenu pouvait réclamer le jugement par la cour comtale, passant ainsi outre le haut seigneur.

En 1789, la révolution française abolit les privilèges des seigneurs et donc la peine du pilori. Le pays est annexé à la France le 1er octobre 1795 mais la domination débuta de fait après la bataille de Fleurus le 26 juin 1794.

La peine du pilori fut substituée par le code pénal de 1791. les peines criminelles étaient alors divisées en deux catégories : les peines afflictives et infamantes ; les peines infamantes. Ces dernières amenaient à la dégradation civique et au carcan. Les peines afflictives et infamantes quant à elles consistaient en la mort, la déportation, les fers, la réclusion et la détention. Mais avant de subir la peine, l’accusé était conduit en place publique attaché à un poteau placé sur un échafaud et exposé pendant plusieurs heures au regard du public. La peine du pilori existait donc encore bel et bien de fait, comme relaté dans l’article concernant les exécutions publiques dont furent victimes plusieurs habitants de la région durant l’époque napoléonienne.

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