Outils personnels

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Navigation

Navigation
Menu de navigation
Vous êtes ici : Accueil / Loisirs / Tourisme / Historique / Vie locale / Un musicien oublié

Un musicien oublié

doc1.jpg

Qui sait encore qui donna son nom à la rue Aveau de Familleureux ?

François Aveau est né le 22 novembre 1882 à Familleureux de parents commerçants. Il fut célèbre de son temps pour ses talents de compositeur de musique populaire, d'instrumentiste reconnu ainsi que pour son action de professeur de conservatoire et de direction musicale.

Diplômé en comptabilité de l'école moyenne et de l'école industrielle de Braine-Le-Comte, il entra ,en 1899, au Conservatoire royal de Bruxelles afin de laisser libre cours à ses goûts musicaux.

En 1900, il fut couronné du second accessit de solfège, du deuxième prix (avec distinction) de saxophone. Alors qu'il reçut le premier prix en 1901.

Le 27 juin 1902, il s'engageât au régiment des guides où il occupa le poste de basson solo dans le corps de musique régimentaire.

En 1903, il obtint au conservatoire le premier prix de basson et le prix Rothschild. Il continua l'étude de l'harmonie et de la composition.

En 1906, il devient professeur de basson au conservatoire de Mons.

Le 25 juillet 1912, il prend la tête de la musique du 1er régiment de chasseurs à pied en garnison à Charleroi.

Il dirige simultanément plusieurs sociétés musicales hennuyères :

  • L'union ouvrière à Seneffe
  • Sainte Cécile à Anderlues
  • Les XV à Familleureux
  • La Fanfare de Loupoigne
  • La Fanfare Guyoz à Châtelet.
doc3.jpg

En 1914, François Aveau entre à la Société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique.

Mais la guerre éclate. Il part en campagne avec le 1er chasseur à pied, sur l'Yser.

En 1915, il compose la Marche des Alliés, dédiée au souverain. Elle sera vendue au profit des veuves et orphelins de guerre car le compositeur abandonne tous ses droits d'auteurs.

Durant le conflit de 14-18, François Aveau organise des cours de perfectionnement de musique au cantonnement.

Il se blesse accidentellement le 16 juillet 1918, et part en convalescence à l'hôpital de Martin en Normandie.

La fracture fut mal soignée, et François Aveau mourut de complications en février 1921 à Crefeld, en Allemagne occupée.

De nombreux hommages lui furent rendus lors de ses funérailles, notamment de la part des musiciens qu'il chapeautait mais également des anciens combattants.

Sa courte carrière (une vingtaine d'années) fut néanmoins jalonnée de succès. François Aveau fut en effet un compositeur fécond qui nous laissa plus d'une centaine d'œuvres.

Ses marches militaires notamment furent fort appréciées à l'époque ; citons en exemple : « Le permissionnaire », « Le joyeux chasseur », « La liégeoise », « Raoul », « Chasseurs au feu ! », « Marche des mitrailleurs », « Escadron Marie-Henriette », « Souvenir de Nieuport », « La garde Royale », et de nombreuses autres qui furent de véritables tubes dans les salles de garde de l'avant-guerre.

Mais il composa également des morceaux tels : « Valse des matelots », « Canorinette-Polka », « Sérénade orientale », « Danse burlesque », « Marche kermesse », « Jolies liégeoises »,…..

La gloire étant éphémère, ce seneffois mélomane est aujourd'hui tombé dans un oubli aussi complet qu'injuste.

Ces éléments sont issus d'un article de Jean Rolland, consultable à la bibliothèque de Seneffe.

 doc2.jpg

Actions sur le document